Les astronomes r?vent pour leurs observations d?un site id?al, parfaitement transparent, stable et ?loign? de toute source de pollution humaine. Sur le haut Plateau Antarctique, le site du D?me C jouit de conditions atmosph?riques exceptionnelles qui le rendent particuli?rement prometteur pour l?astronomie, interm?diaire entre l?espace et les meilleurs observatoires terrestres en exploitation. Pour certaines applications, la station franco-italienne Concordia pourrait rivaliser avec l?espace tout en autorisant ? moindre co?t le d?ploiement d?instruments beaucoup plus grands. C?est pourquoi un programme de qualification astronomique du site y est men? depuis 2000 par plusieurs ?quipes internationales.

Financ? par la Commission Europ?enne pour une p?riode de 4 ann?es ? compter de 2006, ARENA est un consortium europ?en et australien de 22 partenaires rassemblant agences polaires, instituts de recherche et entreprises industrielles. Le Laboratoire d?astrophysique H. Fizeau du CNRS, ? l?Universit? de Nice Sophia Antipolis, assure la coordination de ce r?seau. Son principal objectif est d??laborer un programme ambitieux de d?veloppement d?un observatoire astronomique international comprenant :
? La caract?risation du D?me C pour l?astronomie et la diffusion des donn?es de qualification du site par Internet,
? L?identification des programmes cl?s en astrophysique qui b?n?ficieraient des conditions optimales du site en synergie avec les autres grands observatoires au sol et les missions spatiales,
? La caract?risation et les ?tudes pr?liminaires de grands instruments soumis aux contraintes d?un environnement polaire ?pre et fragile.

Le consortium europ?en ARENA publie sa ?Vision for European Astronomy and Astrophysics at the Antarctic station Concordia Dome C in the next decade 2010-2020?
http://arena.unice.fr/IMG/pdf/100126_ARENA_EUROPEAN_VISION.pdf
Le r?seau ARENA (Antarctic Research, a European Network for Astrophysics) regroupe 22 partenaires (laboratoires de recherche, instituts polaires, entreprises) r?partis dans 7 Etats membres de l?Union europ?enne et en Australie. Le consortium vient de publier sa ? Vision pour l?astronomie et l?astrophysique europ?enne en Antarctique dans la prochaine d?cennie ?, une feuille de route de 100 pages propos?e aux agences nationales et internationales et ? la Commission europ?enne en vue d?installer un observatoire astronomique en Antarctique sur le site de la station franco-italienne Concordia au D?me C.

Depuis 1979, date des premi?res mesures h?liosismologiques au P?le Sud, l'id?e d?observer le ciel ? partir de l?Antarctique a fait son chemin au sein de la communaut? astronomique. Ce continent offre en effet des conditions id?ales : un environnement froid et sec, tr?s peu de vent au sol, la possibilit? de r?aliser en toutes saisons des observations de mani?re continue sur de tr?s longues p?riodes, l?acc?s ? de nouvelles fen?tres spectrales dans l?infrarouge et le submillim?trique. Depuis 2000, le CNRS et l?Universit? de Nice Sophia Antipolis (Laboratoire Fizeau ? Nice), l?Institut d?Astrophysique italien (INAF) et l?Universit? de la Nouvelle-Galles-du-Sud en Australie (UNSW) ont effectu? des campagnes de qualification atmosph?rique ininterrompues au-dessus de Concordia. Les r?sultats en sont extr?mement encourageants.

C'est dans ce contexte qu'a ?t? cr?? le r?seau ARENA en janvier 2006, pour 4 ann?es d?exercice. Son objectif : d?finir, sur la base des donn?es de qualification du site, les programmes scientifiques et les instruments d?observation susceptibles de compl?ter et de stimuler les programmes des grands projets astronomiques en cours, au sol (ALMA, E-ELT) comme dans l?espace (JWST). Les conclusions des ?changes d?experts de divers horizons sont publi?es sous forme d?une suite de recommandations aux agences nationales de recherche et ? la Commission europ?enne.

En compl?ment, le site Internet ? ARENA Public outreach ? (http://www.arena.ulg.ac.be/) propose au grand public francophone et anglophone de d?couvrir les d?veloppements de l?astrophysique en Antarctique. Optique adaptative, interf?rom?trie, coronographie, imagerie infrarouge et submillim?trique sont autant de techniques de pointe propos?es pour observer dans des conditions exceptionnelles la formation des ?toiles, leur ?volution et leur mort, de mesurer leurs pulsations, de d?tecter des plan?tes hors du syst?me solaire ou de retracer les premiers instants de l'Univers.

CONTACTS :
Coordonnateur: Nicolas Epchtein, epchtein@unice.fr (CNRS)
Chef de projet : Marie-Laure P?ronne, marie-laure.peronne@unice.fr (CNRS)